Ma région, mon amour…

Je ne m’en cache pas, j’aime ma région. Ce n’est pas la plus riche. Ce n’est pas la plus visitée. Mais c’est ma région.

Finalement, peu importe où on habite, ce qui peut être riche, c’est le rapport qu’on entretient avec sa région, l’amour que l’on porte à son folklore, à sa nature, à son patrimoine. Ce qui apporte beaucoup, ce sont les échanges que l’on peut avoir avec ses habitants.

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Ici, c’est encore un pays où on dit bonjour à la cantonnade quand on penêtre dans un lieu publique (et je ne fais pas référence à l’arrière-train de l’homme au noeud pap’). Ici, c’est encore une terre qui a une histoire que les gens se transmettent accoudés au bar ou à l’étal du maraicher. Ici, on discute encore du temps, à la caisse de l’épicerie.

Alors je ne peux que m’alarmer quand je me rends compte de la gestion déplorable des deniers publics. En vrac : l’état des routes, les décharges sauvages, la détérioration des bâtiments publics, la fermeture d’entreprises, le vol avec effraction, etc. Les groupes folkloriques disparaissent, faute de moyens et de personnes à qui transmettre le savoir. Les agriculteurs, qui travaillent 7/7, qui n’arrivent plus à joindre les 2 bouts. Les collectivités locales n’ont d’autres choix que se défaire de certains de leurs collaborateurs (Ndlr : espérons d’ailleurs qu’ils les choisissent bien), avec la baisse de qualité des services qu’ils sont sensés offrir, localement comme fédéralement. Le régime linguistique et administratif d’une commune a plus d’importance aux yeux de ses dirigeants que le bien-être de ses citoyens: en voilà une idée bien saugrenue (et pourtant si belge)!

Restons positif. J’ai la chance de faire partie de deux instances associatives, et le fait d’être au contact de ces gens formidables, qui oeuvrent à la conservation d’un savoir-vivre rural, sans compter leur temps, fait chaud au coeur.

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